• ...et de son enseignante se battant

    contre les moulins à vent. 

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  • EC-ALL INCLUSIVE

    Au départ, quand j’ai entendu parler d’école inclusive, j’ai cru que les élèves allaient porter un bracelet de couleur et pourraient se resservir à volonté à la cantine.

    Mais bon, j’ai vite réalisé que c’était pas crédible : les municipalités ne pourraient pas se permettre le système « buffet à volonté », c’est déjà compliqué de trouver les fonds pour proposer de la nourriture bio... euh…bonne  euh …mangeable.

     

    Donc Parent, ne fais pas la même bêtise que moi et sache que l’école inclusive en fait c’est le principe selon lequel TOUS les enfants doivent être accueillis dans les structures scolaires ordinaires, y compris les enfants en situation de handicap.  

     

    Ce qui signifie donc  la fermeture des établissements spécialisés (IME, ITEP etc) !!!

    (chut…faut pas trop le dire mais en vrai, c’est ça…)

     

    Savais tu d’ailleurs que 83% des parents étaient favorables à l’inclusion des enfants autistes à l’école[1]?

     

    Et là, Parent tu te dis peut-être :

    « Eh bien mais c’est formidable ça de mélanger les petits nenfants handicapés avec les autres, qu’est-ce qu’elle va encore trouver à critiquer ?»

     

    Mais RIEN, je ne critique rien, je constate simplement :

    • que la loi consacrant l’inclusion scolaire date de 2013 et stipule comme principe de base la formation des enseignants…
      •  6 ans après, les modalités de formation continue des enseignants n’ont pas vraiment changé : on dispose de peu d’heures, on a le choix entre plusieurs thématiques mais rares sont celles concernant le handicap qui, de toute façon, sont généralement réservées aux… enseignants spécialisés… (et donc pas aux enseignants de classe ordinaire susceptibles d’accueillir eux aussi un enfant handicapé)
      •  M. Blanquer nous a adressé pas plus tard qu’hier une lettre précisant que cette école inclusive démarrerait dès septembre 2019 (!)

        EC-ALL INCLUSIVE

         ...et autant on a bien entendu parler de la fermeture des IME, autant sur la formation des enseignants, c’est pas bien clair...

        EC-ALL INCLUSIVE

    • qu’un enseignant dans une classe ordinaire a généralement 26 ou 27 élèves avec qui travailler. Parmi eux, on peut trouver:
      • un ou plusieurs enfants autistes,
      • un ou plusieurs enfants à haut potentiel (précoces),
      • un ou plusieurs enfants trisomiques,
      • un ou plusieurs enfants en difficulté scolaire,
      • un ou plusieurs enfants ayant des troubles du comportement…

    ... Je ne vais pas continuer cette liste,Parent, tu vois bien où je veux en venir: en fait un ou plusieurs enfants avec des particularités spécifiques mais qui DOIVENT travailler et vivre ensemble en acceptant les problématiques de chacun.

    Problématiques qui, certes, dans un monde merveilleux, peuvent s’avérer complémentaires et enrichissantes mais qui, concrètement, se heurtent souvent quotidiennement les unes aux autres (par exemple, généralement, les enfants autistes ne supportent pas le bruit… tu la vois Parent, la problématique d’une classe de 27 élèves ?).

    EC-ALL INCLUSIVE

     

     

    Et du coup, en relisant cette liste (certes il n’y a que 2 tirets, ça n'en est pas moins une liste…) je me dis que, finalement, avec mon idée de départ je n’étais pas tellement à côté de la plaque…

    …Car proposer une école inclusive low cost, c’est un peu comme aller au cinéma voir un film avec Frank Dubosc...

     

    EC-ALL INCLUSIVE

      

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    [1]https://www.lejdd.fr/Societe/autisme-a-lecole-linclusion-un-ideal-inatteignable-3618650

     

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    • S’asseoir à côté d’un élève, le rassurer, le recentrer sur l’activité en cours, lui faire sentir qu’il n’est pas seul,
    • répéter la consigne, préciser quel stylo/feutre/crayon il faut utiliser, l’aider à ranger ce qui n’est pas utile, à organiser son travail,
    • expliquer à nouveau la consigne avec d’autres mots, la répéter 3 fois, 5 fois, 10 fois, montrer un exemple,
    • tirer un trait à la règle pour l’élève qui n’arrive pas bien à repérer les lignes du cahier, écrire sous la dictée de celui qui a tant de mal à passer à l’écrit, lire à voix haute pour l’enfant qui ne peut le faire lui-même,
    • rappeler les règles de vie en collectivité, interpeller celui qui ne les respecte pas, servir de médiateur quand les enfants sont en conflit, sévir quand il le faut, intervenir physiquement pour empêcher un élève en crise de s’enfuir en courant ou de s’en prendre à d’autres,
    • écouter, consoler, calmer, rassurer…

     Cette liste est un petit aperçu de ce qu’un enseignant peut –doit – faire régulièrement. 

    Pour un enseignant auprès d’élèves en situation de handicap, c’est ce qu’il doit faire quotidiennement et ces gestes sont à multiplier par 12, voire 13, en ULIS… 

    Heureusement pour les enseignants, il existe un autre corps de métier qui peut les épauler et les relayer pour toutes ces petites choses qui ont tellement d’importance.

    Il s’agit des AVS et AESH.

     Comprenez : Auxiliaire de Vie Scolaire et Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap. Elles peuvent intervenir auprès d’un seul et même élève dont les difficultés de compréhension, de motricité, et/ou de comportement rendent le quotidien dans une classe ordinaire trop difficile à accomplir en autonomie. On les appelle alors AESH individuelle. Elles peuvent aussi intervenir de manière collective, dans une ULIS (je dis « elles » car il s’agit d’une profession majoritairement féminine mais je n’oublie pas les quelques hommes qui exercent courageusement cette profession).

    Et on peut rajouter d’autres tirets à la liste :

    • surveiller un groupe d’élève en travail autonome pendant que l’enseignante dirige un atelier spécifique avec les quelques élèves concernés par le sujet (rappelons qu’en ULIS école, les compétences des élèves vont généralement de la petite section au CE2 ce qui impose donc plusieurs groupes de niveau),
    • gérer un atelier ou un jeu préconisé par l’enseignante avec un petit groupe d’élèves,
    • accompagner un ou plusieurs élèves dans leur classe d’inclusion, (une classe ordinaire de 24 à 30 élèves) et les aider à comprendre et participer au cours,
    • accompagner les élèves dans le quotidien de l’école :
      • en récréation, lieu de tous les conflits, où l’AVS peut être médiateur, joueur, arbitre et surtout garant du lien social,
      • à la cantine, quand il faut aider l’élève en situation de handicap à porter son plateau, à couper sa viande, à débarrasser ses couverts…
      • en sortie scolaire, quand il s’agit d’accompagner les élèves dans un milieu inhabituel, de l’aider par exemple à circuler en vélo sur route au milieu d’un groupe ou de monter pour la première fois sur un poney
      • en sortie scolaire avec nuitée, quand, parfois pour la première fois, l’enfant passe une nuit loin de ses parents et qu’il faut l’aider à gérer aussi bien ses émotions que la couche qu’il porte encore malgré ses 10 ans…

    La liste n’est pas exhaustive ; les AVS peuvent aussi par exemple proposer à leur collègue enseignante de les aider à remettre la classe en ordre un dimanche après-midi alors que celle-ci vient d’être vandalisée…

    Car les AVS que j’ai connues, toutes sans exception, prennent leur rôle à cœur et ne se cantonnent généralement pas à effectuer leur travail uniquement durant les  20 heures et 36 minutes inscrites sur leur contrat…

    Ben oui Parent, parce que dans l’Education Nationale, il est possible (et largement usité) de proposer à quelqu’un un contrat, renouvelable 6 fois, et ne dépassant pas 20h (pardon 20h36), même si la personne souhaite travailler davantage. Et ce n’est pas parce que tu as renouvelé 6 fois ton contrat que tu as l’assurance qu’il débouche sur un CDI…

    Au niveau des horaires, certains diront bien sûr qu’ils sont « tranquilles » et les AVS bénéficient comme les enseignants des sacro-saintes vacances scolaires. Mais pour cumuler avec un autre job, du coup c’est pas évident, il faut que ça colle avec les horaires de l’école… Et cumuler avec un autre job, c’est juste indispensable étant donné les salaires des AESH : 612 € pour 20h36, 744€ quand on a la chance d’avoir décroché un contrat de 24h et qu’on a 2 enfants !

    Elles sont un soutien pour les élèves en situation de handicap, pour leurs familles mais aussi bien souvent pour les enseignants avec qui elle travaillent –c’est en tout cas mon cas.

    Elles font partie des emplois précaires de l’Education Nationale.[1]

    Donc voilà, Parent, j’espère avoir pu soulever pour toi le voile sur l'un des nombreux acronymes de l’Education Nationale…

     Tu sais maintenant que dans AESH, le S et le H, c’est comme pour le Service Hospitalier, ça veut aussi dire Super Héros ( enfin ïne en l’occurrence).

     

     

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    [1]https://www.facebook.com/precaires2leducationIDF/

     

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  • Désolée pour les désillusions...

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