• Hey oui Lecteur, le I de ULIS ça veut dire Inclusion mais l'école inclusive, il ne suffit pas de la décréter pour qu'elle fonctionne et on peut y trouver le meilleur (clique ici), comme le pire (clique là).

    Donc je te propose ici quelques outils et conseils concrets pour faire en sorte que ton école soit vraiment inclusive !

    Favoriser l'inclusion naturellement

    1) Tout d'abord il est très important que tous les enseignants de l'école soient au clair sur ce qu'est un dispositif ULIS, ce que cela implique dans leur pratique quotidienne et les bénéfices que chacun peut en tirer.

    Consacrer un temps de la réunion de pré-rentrée à l'ULIS me semble indispensable pour permettre de partir sur de bonnes bases. Le coordinateur ULIS prend la parole pour expliquer clairement son rôle et le fonctionnement qu'il propose à ses collègues. 

    J'ai créé ce document qui peut servir d'aide-mémoire aux collègues:

    A toi, Coordo, de te l'approprier, d'y inscrire noir sur blanc tes souhaits concernant les inclusions et tes propositions sur d'éventuels décloisonnements et projets ponctuels. Ce qui m'amène au petit 2.

    2) L'inclusion n'est pas à sens unique !

    Bien souvent, on envisage l'inclusion comme le seul fait qu'un élève d'ULIS aille dans une classe dite "ordinaire". Cela est bien sûr un incontournable du dispositif ULIS. Mais proposer des décloisonnements ou bien l'accueil d'autres élèves dans l'ULIS est une façon extrêmement positive de favoriser l'inclusion. C'est aussi le moment de se faire plaisir ! En ULIS, il est très facile de travailler selon une pédagogie de projets: projet mythologie, plantations, 5 sens, Moyen-Age, ronde autour du monde, que sais-je encore!

    Pourquoi ne pas inviter tous les élèves d'une autre classe à venir dans l'ULIS par petits groupes et sur une plage horaire déterminée afin de participer à ce projet qui sera l'occasion d'un moment d'échanges avec les élèves de l'ULIS?

    Voici un exemple de fonctionnement mis en place avec une collègue autour des contes:

    Le contenu du projet proposé: 

    La répartition des élèves: 

     

    C'est ce que l'on appelle un accord gagnant-gagnant: 

    - les élèves de l'ULIS bénéficient d'un échange avec des élèves "ordinaires" sans changer de repères: ils restent dans leur classe avec l'enseignante qu'ils connaissent le plus, leur matériel, l'AESH collective. Il est aisé de les valoriser en leur demandant par exemple de montrer aux élèves accueillis où se range tel matériel etc. 

    - les élèves invités bénéficient d'un moment en groupe beaucoup plus restreint puisque je ne les accueille que par 5 ou 6 maximum, ils découvrent l'ULIS de l'intérieur, ils peuvent être valorisés par leurs compétences et aider des élèves en difficulté.

    - les élèves restant dans leur classe d'origine sont 5 ou 6 de moins, ce qui peut permettre à l'enseignant(e) de proposer un accompagnement plus individualisé ou une thématique particulière. 

     

    3) Travailler l'inclusion tout au long de l'année en restant souple sur les changements. Déterminer une classe de rattachement et un projet précis pour l'élève n'est qu'une toute petite partie du boulot.

    Débuter en ULIS école n°2: l'inclusion naturellement

    Pour que l'inclusion d'un élève d'ULIS dans une classe ordinaire soit efficace et effective, il faut qu'elle soit régulière. Il est donc absolument nécessaire d'élaborer un emploi du temps pour chaque élève. Cela doit forcément se faire en concertation avec l'enseignant d'inclusion. En réunion officielle, par mail ou entre 2 portes: à chaque école de trouver son système mais il ne faut pas perdre de vue deux choses qui peuvent être contradictoires:

    - les collègues des classes ordinaires sont, certes, censés avoir un emploi du temps fixe mais avec 27 élèves en moyenne et tous les impondérables inhérents à la gestion d'une classe, il est difficile d'être rigide sur les horaires...

    - les élèves d'ULIS ont souvent de nombreux intervenants: entre la psy, l'orthophoniste, la coordo ULIS, l'éducateur SESSAD, l'enseignant d'inclusion etc etc. cela fait beaucoup de choses et on leur demande encore de s'adapter à différents lieux et différents modes d'intervention. Il est donc vital pour eux d'avoir des repères temporels fixes.

    Le coordinateur ULIS va donc devoir trouver l'équilibre entre ces deux réalités et plus il le prendra avec le sourire, mieux ça se passera pour tout le monde: 

    "Oui Dylan, normalement c'est l'heure de l'anglais avec les CE2 mais aujourd'hui le maitre a été obligé de le remplacer par une séance de maths car avec l'exercice incendie de ce matin il n'avait pas pu la faire donc ne t'inquiète pas tu vas rester dans l'ULIS avec moi et un élève viendra te chercher si finalement ils ont le temps de faire l'anglais."

    C'est mieux que: "ben voilà, Dylan, ils t'ont encore zappé les CE2, oui moi aussi ça m'énerve".

    Non ?

    Débuter en ULIS école n°2: l'inclusion naturellement

     

    4) S'adapter et s'imprégner ! S'intéresser aux méthodes des collègues, reprendre une poésie travaillée par Untel dans sa classe de CE1 avec tous les élèves de l'ULIS, proposer des outils concrets utilisés dans l'ULIS que l'élève pourra amener dans sa classe d'inclusion, se greffer au maximum aux projets élaborés par les autres classes, être soi-même force de propositions... Si tu veux que tes élèves d'ULIS soient pleinement intégrés dans l'école, montre-leur la voie !

    Débuter en ULIS école n°2: l'inclusion naturellement

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  • Rien que le titre pourrait inciter certains à s'enfuir en courant puisque rappelons-le encore une fois, nombre d'enseignants ne se retrouvent pas en ULIS par choix... (clique ici)

    Démarrer l'année en ULIS école

    Mais si tu persiste dans ta lecture, Enseignant,  tu découvriras quelques conseils qui te seront peut-être utiles.

    (et si tu persistes en ULIS tu découvriras sûrement un aspect du métier passionnant)

     

    Une des choses les plus importantes et celle qui fera l'objet de ce premier article est de:

    connaitre ses élèves

     

    1) Si tu le peux, n'hésite pas à prendre contact avec l’ancien coordinateur de l'ULIS si c'est toi le nouveau et avec les anciens enseignants de l'élève si c'est lui qui débarque.

     Une rencontre directe, par téléphone, en consultant les notes écrites te permettra d'obtenir des informations importantes et une première vision globale de l'élève mais attention, il est très important de ne pas se fier entièrement à l'avis d'autrui et de se  forger sa propre opinion au cours des premières semaines. 

    2) Rencontrer les parents.

    Plusieurs options:

    - organiser une réunion de rentrée classique, le mieux étant de la faire dès le mois de septembre mais pas toujours évident en fonction aussi de l’organisation des autres collègues. Cette réunion doit rester dans le fonctionnel purement: il s’agit surtout de donner des informations aux familles sur le fonctionnement global de l'ULIS, de l'école.

    - rencontrer individuellement chaque famille dès le premier mois permet de recueillir des informations très importantes. Perso, je privilégie ces rencontres-là et ne propose plus de réunion de rentrée car les parents ne peuvent pas toujours trouver de disponibilité et leur en demander 2 (voire 3 avec la réunion de rentrée de la classe d'inclusion) dans le même mois est délicat. 

    - rencontrer les familles des nouveaux élèves avant le jour de la rentrée. C'est un luxe que j'ai pu me permettre cette année et qui m'a servi à amoindrir le stress de la première journée et à pouvoir d'emblée avoir des pistes sur les propositions pédagogiques à faire aux nouveaux élèves.

    Quelques outils: 

    Une petite fiche à confier à ton directeur/directrice et à remplir dès la toute première rencontre avec les parents ou à remplir toi-même si tu peux y assister:

    Démarrer l'année en ULIS école 1

     

    Cette fiche, dont malheureusement je ne me souviens plus la provenance, mais qui est fort bien faite et surtout très adaptée aux élèves TSA: 

     

    3) Observer, évaluer.

    Le premier jour est certainement le plus stressant. Accueillir 12 élèves en situation de handicap dont les difficultés peuvent être complètement différentes et pas forcément compatibles, dont les niveaux peuvent aller de la petite section de maternelle au CE1 et dont les comportements ne te sont pas encore connus est loin d'être évident !

    Démarrer l'année en ULIS école 1

    Alors on respire un grand coup et on PREND LE TEMPS:

    - on prend le temps de faire connaissance en proposant des activités collectives orales afin de rapidement se rendre compte du niveau approximatif des élèves.

    - on prend le temps de se poser et d'observer. S'asseoir autour d'un jeu de société avec ses élèves c'est du travail si cela te permet de te rendre compte qu'Untel a du mal à attendre son tour, qu'un autre sait compter pour avancer son pion et qu'un troisième est déjà en train d'essayer de déchiffrer des mots...

    - on prend le temps de réfléchir ses évaluations pour être au plus près du niveau de l'élève. Il vaut mieux attendre 2 ou 3 semaines et affiner ses observations plutôt que proposer une évaluation de niveau CE1 à un élève qui ne sait compter que jusqu'à 10 et se sentira en échec dès le début de l'année. Se constituer une collection d'évaluations de plusieurs niveaux en français et en mathématiques est indispensable: en effet, les élèves d’ULIS sont très souvent dysharmoniques donc il est tout à fait possible de faire passer une évaluation de niveau CE1 en maths et l’Evaluation de l'Apprenti Lecteur en français par exemple.

     

     CONSEIL: fais passer les évaluations par petits groupes voire individuellement et confie les autres élèves à  l’AESH collective avec une activité ludique pendant ce temps. Rassure au maximum les élèves, explique-leur que les évaluations sont pour toi, afin de t'aider à savoir quel travail leur proposer. N'oublie pas que généralement le tout premier objectif en ULIS est de restaurer l'estime de soi et la confiance en l'école. 

    Démarrer l'année en ULIS école 1

     

    4) Établir le projet personnalisé de l’élève en fixant des objectifs très précis pour chacun. Ce projet servira pour l’Equipe de Suivi de Scolarité, sera présenté aux familles en RDV ou via le bulletin semestriel et te servira à toi, Coordo, pour orienter le travail à faire avec chaque élève. Cela servira également à se projeter sur l’après-ULIS (ULIS-collège? IME? IMPro? EREA? SEGPA? autre?)

    • Prévoir un outil de suivi de l’élève à utiliser directement avec lui (par exemple un porte-vues) dans lequel on pourra consigner les évaluations, les livrets de compétences, les bilans d’inclusion, les plans de travail, les objectifs personnels.
    • Prévoir aussi un outil de suivi de l’élève réservé aux professionnels (par exemple un dossier suspendu dans un tiroir prévu à cet effet) dans lequel conserver les livrets d’évaluation d’avant son arrivée en ULIS, les documents administratifs comme la notification MDPH ou les fiches de sortie de l’établissement indispensable pour agencer l’emploi du temps individuel (si l’élève a un suivi orthophonique par exemple), le projet personnalisé de l’élève et bien sûr les compte-rendus d’ESS.

     

    Et promis je mettrai des exemples d'outils dans un prochain article mais pour l'instant mon devoir de maman m'appelle !

    Démarrer l'année en ULIS école 1

     

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  • Hello!!

    Alors Enseignant, si tu as bien lu les explications concernant la PMEV ici et , tu sais qu'un de ses grands principes repose sur le Plan de Travail Individuel... Mais attention, il ne s'agit pas du plan de travail dans le sens d'un document destiné à proposer uniquement du travail en autonomie aux élèves, tel qu'on le trouve dans de nombreuses classes. Non, là, il s'agirait plutôt d'un PLANNING de travail dans lequel tu vas noter TOUT ce que tu souhaites que tes élèves fassent en un temps limité (entre une et trois semaines donc). 

    Et c'est là que la PMEV est vraiment une solution rapide et efficace pour améliorer l'organisation de la classe ! Il ne s'agit pas pour toi Enseignant de tout révolutionner et de renoncer à des pratiques utilisées depuis des années. La PMEV ne va pas te faire renier tes principes d'enseignement et ne néglige pas ton expérience ! Elle t'aide simplement à mieux t'organiser et à proposer à tes élèves un espace de travail plus souple mais parfaitement cadré. 

    Tu utilises un fichier de mathématiques?

    -> intègre-le dans ton plan de travail !

    Tu fonctionnes avec Picot? 

    -> intègre-le dans ton plan de travail !

    Tu pratiques des ateliers tournants en maths?

    -> intègre-les dans ton plan de travail !

    Tu as un rituel précis en dictée?

    -> intègre-le ... bref t'as compris l'idée!?!

    Voici des exemples de PTI que j'ai utilisés:

    Télécharger « exemple d'un PTI CE1.pdf »

    Télécharger « exemple d'un PTI CE2.pdf »

    Télécharger « exemple d'un PTI CM2.pdf »

    Télécharger « exemple d'un PTI ULIS groupe moyen.pdf »

    Télécharger « exemple d'un PTI ULIS groupe à l'aise.pdf »

     

    Comme tu peux le constater, il est très facile de tout y intégrer: des activités individuelles sur fiches ou manuel aux activités collectives de recherche ou d'élaboration d'une notion en passant par les jeux ou ateliers à faire en petits groupes. En prenant l'habitude d'utiliser toujours la même police ou un symbole particulier pour telle ou telle modalité, les élèves se repèrent vite et savent très rapidement à quoi s'attendre en découvrant leur PTI chaque lundi ou un lundi sur 3. 

     

    La partie bilan en PMEV est essentielle: elle permet de clarifier des notions, d'en institutionnaliser d'autres (le moment idéal pour copier/coller des leçons), de repérer les tuteurs etc. J'y reviendrai dans un autre article. 

     

    En attendant, voici de quoi t'approprier ce fonctionnement en y intégrant tes propres outils !

    Télécharger « PTI vierge CE1.doc »

    Télécharger « PTI vierge CE1.pdf »

     

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  • Aujourd’hui Parent, je voudrais lever le voile sur un des aspects les plus positifs et bisounours qui soient de la communauté enseignante, j’ai nommé :

    la mutualisation.

     

    Non, non rien à voir avec une mutuelle d’assurance et il ne s’agit pas non plus de faire du covoiturage. 

    Non, selon une définition toute simple, il s’agit de mutualiser, c’est-à-dire répartir solidairement parmi les membres d'un groupe, mettre en commun.

    Et que mettons-nous en commun me demanderas-tu Parent?

    Non, c'est pas nos élèves ! (quoique)

    Ni nos vacances, (on se voit assez le reste de l’année, merci).

    Rah mais non pas un pot commun pour l’apéro du vendredi soir !! (re-quoique)

    Mutualisation

     

    Non, non, tu m’embrouilles Parent !

     

    Ce qu’on met en commun, c’est le fruit de notre travail: nos préparations, nos leçons, nos compétences, nos savoirs et savoir-faire etc.

     

    Paraît qu’en fac de médecine, les étudiants refusent de transmettre les cours aux absents, voire même leur refilent des notes erronées. Alors je peux pas dire pour l’ESPE mais, à l’IUFM  c’était plutôt l’inverse et ça a continué après… Je me souviens notamment de l’enthousiasme suscité par cette collègue pendant ma formation CAPASH quand elle avait découvert la méthode des Alphas et comment nous nous sommes cotisés pour acheter la méthode (oui, oui avec nos deniers personnels) à trois.

    Mutualisation

    Cette mutualisation, elle se fait très simplement autour de la photocopieuse ou dans la cour de récréation…

    Mutualisation

    Mutualisation

     Et ouais Parent, nous les profs on aborde François 1ercomme d’autres abordent une meuf sur Tinder !!

    Et ouais aussi je fais du placement de produits et pourtant ni Retz, ni Récréalire ne me rémunèrent !!!

     

    La mutualisation ça peut aussi être l’objet de nos loooooongues réunions (officielles ou non) et ça peut même être un outil de négociations !! 

    ATTENTION

    voici venir un moment "3615 code Ma vie Qui n'en veut?!"

    Je me souviens de mon arrivée dans une nouvelle école et du fameux choix de répartition des classes à faire. Je venais d’avoir des CP pendant 3 ans et le niveau CE1-CE2 m’attirait vraiment. Ma collègue, très expérimentée en maternelle, s’apprêtait à découvrir la « joie » du doublMutualisatione niveau GS-CP et était assez angoissée à l’idée d’avoir des CP pour la première fois. Une classe de « CP pur » restait à attribuer.  Notre jeune collègue fraîchement sorti de l’IUFM n’a pas hésité longtemps, même si officiellement, les jeunes enseignants ne sont pas censés exercer en CP. Entre un double niveau à cheval entre 2 cycles (le CE2 appartenait alors au cycle 3) et un CP pour lequel je proposais de partager mon boulot, yavait pas vraiment photo !

    Et je garde un merveilleux souvenir des nombreux échanges que nous avons eus tous les trois.

    Tu peux reprendre le fil Lecteur, plus de digression promis.

    Mais l’avènement d’Internet a donné une autre dimension à la mutualisation entre enseignants et le jour où j’ai découvert qu’il existait un moteur de recherche spécial Professeur des écoles a, je dois le dire, changé ma vie d’instit !! (Moteur PE pour ne pas le nommer).

     Parce qu’au vu de la rapidité avec laquelle les programmes scolaires changent au gré des gouvernements, investir dans des manuels n’est pas la meilleure idée qui soit (j’aurais même tendance à dire que c’est devenu un lobby pour certains, m’enfin jdis ça jdis rien). Et qu’avoir accès à des blogs d’enseignants qui partagent leur boulot gratuitement et sans aucune contrepartie, ben franchement, ça mérite d’être mis en avant.

    Alors cet article est ma façon de remercier les Charivari, Bout de gomme, Lutin Bazar, Ritamoutarde, la Fouine, Mallory (avec une mention spéciale pour le DECLIC et la classe Harry Potter!!),  Dame Dubois, madame E, Daniel Calin, Sanleane, maitresseeuh,  la classe de Loïc, pour ne citer qu’eux et parce que ma mémoire n’est pas parfaite.

    J’en profite aussi pour citer quelqu’un que j’aime beaucoup et qui vous ouvre le contenu de son armoire ainsi qu’un p’tit nouveau qui j’en suis sûre aidera beaucoup les collègues du secondaire.

     

    Et après avoir passé des années à profiter allègrement du boulot proposé par ces généreux collègues, à mon tour de partager quelques ressources. Ce sera un peu fourre-tout, à l’image de ma carrière (IME, CP, CE1, CE2, CM2, ULIS école) et je  ne promets pas de l’alimenter très fréquemment mais je suis contente de vous présenter ma nouvelle rubrique : ressources pour enseignants.

    Mutualisation

     

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  • Mois de juin.

     

    Après sept à huit semaines de classe, entrecoupées par:

    - les fiestas du week-end avec les parents,

    - les pénibles mais bien compréhensibles interrogations :

    « pourquoi je dois aller au lit alors qu’il fait encore jour ??!? »,

    - les après-midi piscine qui leur font avoir les yeux en mode lapin,

    - les répétitions du spectacle,

    - l’excitation de la kermesse,

    - le stress des évaluations,

    - l’appréhension de quitter les copains et la maitresse/le maitre, pire pour certains : la perspective de partir au collège,

    Après tout ça donc, cette illustration de parentsprofslemag prend vraiment mais vraiment tout son sens :

    Faire une pause

     

    Alors, que pouvons-nous faire, nous parents, nous profs ?

    Faire une pause

     

    Eh bien tout simplement : faire une pause.

    Faire faire une pause aux élèves,

    faire une pause nous-même,

    appuyer sur le bouton stop.

     

    La plage 5 du CD Calme et attentif comme une grenouille est parfaite pour ça. Si vous ne l’avez pas encore acheté (malgré la lecture de cet article...), vous pouvez aussi trouver des extraits sur youtube, notamment celui-là qui peut aussi être très approprié en cette fin d’année scolaire.

     

    Prendre le temps d’observer ce qu’il se passe en nous, de nommer nos émotions.

    Pas si facile pour mes élèves d’ULIS ni pour les CE1/CE2 de ma collègue avec qui nous avons pris l’habitude de faire des décloisonnements en ce mois de juin.

    Mais ça se travaille, c’est même une compétence en Education civique et morale : identifier et exprimer en les régulant ses émotions et ses sentiments BO n°2 du 26 mars 2015 - BO n°11 du 26 novembre 2015

    (Hey, comme quoi, ya des trucs sympas dans les programmes en fait...)  Faire une pause

     

    BREF !

    Internet regorge donc de ressources pour travailler les émotions, je vous donne quelques liens en fin d’article mais pour cette dernière quinzaine, je vous recommande de cibler et de faire « relativement » simple:

    • En priorité, visionner le film Disney/Pixar Vice-versa qui est tout simplement une des plus belles façons d’aider les enfants à comprendre tout ce qui se joue au travers des émotions. Si vous n’avez pas le temps de le visionner entièrement, vous trouverez facilement sur youtube des extraits présentant les 5 émotions principales.

    Faire une pause

    • Puis faire réaliser aux enfants des affiches sur un nombre d’émotions déterminées ensemble. Pour cela, j’ai sélectionné quelques images que vous trouverez en suivant les liens ci-dessous et j’ai laissé les élèves user de leur imagination:

     Faire une pause  Faire une pause

    Cela nous a permis de réaliser un mur des émotions dont le principe est très simple et peut être appliqué à la maison comme dans n’importe quel endroit de l’école : on met son prénom sur une étiquette (ou 2, ou 3) puis on la pose sur l’affiche ou les affiches correspondant à notre émotion du moment.

    Faire une pause

    Nul besoin d’expliquer pourquoi on ressent ceci ou cela, mais le simple fait de le reconnaître, de le verbaliser, fait déjà du bien.

    Essayez, vous verrez !

    Faire une pause

     

     

    D’autres pistes pour travailler les émotions :

    • Mes élèves avaient fabriqué il y a 2 ans des boites à émotions que nous utilisons encore maintenant en classe pour apprendre à reconnaître et trier des images et/ou des mots de vocabulaire mais qu’ils peuvent aussi prendre individuellement quand ils ont besoin d’évacuer quelque chose (la boîte à colère a parfois volé à travers la pièce…)

    Faire une pause

    Faire une pause

    Faire une pause

     

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