• To be or not to be...

    À la veille d’une nouvelle journée de mobilisation qui s’annonce massive dans l’Education Nationale…

    Alors que des avocats jettent leurs robes, que des profs jettent des manuels qu'on leur a imposés, que les pompiers ne savent plus quels slogans afficher sur les camions, que des grévistes avec ou sans gilets jaunes ne savent pas ce qu'ils vont bien pouvoir manger le mois prochain, que les flashmobs et les chansons d'Orelsan ne suffisent toujours pas à se faire écouter....

    Bref, au lendemain de semaines de mobilisation si interminables qu’elles deviennent des mois voire des années…

     

    Je m’interroge sur le choix des termes et sur le sens de tout cela…

     

    Car je lis: 

    To be or not to be...

     

    j'entends: 

    To be or not to be...

     et je me souviens...

    To be or not to be...

     

     

    Je me souviens avoir été choquée quand j’étais une toute jeune adulte par le classement des meilleurs collèges de France qui sortait régulièrement dans des magazines très « in » que je ne lisais pas mais dont je voyais bien les couvertures… Je me souviens très bien m'être dit que je ne comprenais pas le concept... comment et sur quels critères pouvait-on classer des collèges???

     

    Je me souviens aussi de ma mère, infirmière en maison de retraite, fille de paysans, syndiquée à la CGT, qui m’a dit, alors que j’étais scolarisée en CM1 dans une école publique assez classique (j'entends par-là pas dans une banlieue qui craint, ni trop petite, ni trop grande, ni à Paris, "normale quoi"):

    To be or not to be...

    Et qui m’a donc inscrite dans un collège puis dans un lycée privé.

    Catholique.

    D’excellente réputation.

    Où j’ai effectivement rencontré d’excellents professeurs.

    Ainsi que de véritables connards.

    Et pareil chez les élèves.

     

    Je m’interroge donc sur ce qui pousse des personnes qui croient dur comme fer à des valeurs humanistes, des valeurs que dans le langage courant on pourrait peut-être qualifier "de gauche" à inscrire leurs enfants dans des établissements payants, réservés donc par définition à ceux qui peuvent... payer. (et j'ai un bon début de réponse depuis que je suis moi-même devenue maman...)

     

    Tout comme je me suis interrogée (pas longtemps je l’avoue) sur ce qui poussait des Collègues, pédagogues dans l’âme et détenteurs du fameux « feu sacré », à démissionner de la Grande Dame Education Nationale pour aller enseigner dans des écoles privées, (hors contrat ou pas), sachant donc pertinemment qu’ils ne pourraient pas avoir n’importe quel type d’élève…

     

    D'où ma question (et si un Lecteur a la réponse, je suis preneuse) :

    To be or not to be...

     

     

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