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Classe de CE1:
- "Alors les enfants, sur cette image, dîtes-moi où sont amarrés les bateaux?
- euh... à marée haute Maitresse?"
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Classe de CE2:
- "Maitresse, c'est quoi déjà l'histoire avec la chaise?
- Euh, la chaise? Je ne vois pas...
- Mais si tu sais ! Avec les Gaulois et les Romains, c'était sur Vercingétorix je crois...
- AAAAAH! Tu parles du siège d'Alésia??
- Oui voilà, une chaise, un siège, c'est pareil..."
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Qu’il peut paraître présomptueux
de prétendre répondre à cette question !
Il va de soi que chacun a ses raisons et que je n’ai pas effectué de sondage permettant l’élaboration d’un joli diagramme dans lequel les différents fondements de la vocation seraient répertoriés et associés à un code couleur éloquent.
La réponse que j’apporte à travers cet article est toute simple et me paraît extrêmement évidente…
Je me souviens d’un copain de l’époque de la fac qui disait :
« Moi je voudrais pas être instit parce que passer ses journées avec des mômes c’est comme si tes collègues ils avaient 10 ans ! Tu dois te sentir seul! Vive les conversations ! »
Je riais à sa provocation (et de bon cœur, qui plus est) mais au fond de moi, je pensais:
« Ben ouais, justement, vive leurs conversations ! »
Parce que les enfants ne font pas de faux-semblant et qu’avec eux, nul besoin de te triturer le cerveau à chercher le message implicite.
Parce que les enfants sont drôles, parfois malgré eux, mais que leurs blagues me font sûrement bien plus rire que celles de ton collègue graveleux à la machine à café. La preuve ici...
Parce qu’un enfant ne craint pas le ridicule et peut monter sur scène pour faire la flashmob de mes rêves.
Pace que les enfants savent suivre leur intuition et ne se posent pas cinquante questions.
Parce qu’ils te posent des questions sur les choses essentielles de la vie et t’obligent à y réfléchir régulièrement.
Parce qu’ils savent bien qu’il est plus important de prendre soin d’une rose ou d’apprivoiser un renard que de compter et recompter.
Et, parce que, même en sachant cela, ils nous laissent leur apprendre la numération, le calcul, la géométrie et tout ce que l’on croit bon de leur enseigner.
Ils permettent aux enseignants et aux parents d’être les arcs par qui, comme des flèches vivantes, ils sont projetés[1] et nous donnent ainsi mille raisons d'exister...
Je me revois, il y a quelques années, formatrice BAFA, consternée lorsqu’une toute jeune fille me disait avec un air bien niais:
« Ben en fait, moi j’aimerais trop devenir animatrice
parce que j’aime trop les enfants ! »
Mais si bien évidemment, cela ne saurait suffire,
quelle meilleure raison pour devenir enseignant ?
Alors, ne t’y trompe pas Parent,
et ne te mens pas à toi-même Enseignant,
Si tu fais ce métier, c’est pas (que) pour les vacances et la sécurité de l’emploi et ce n’est pas pour rien qu’on est teeeeeellement énervé quand des gens de là-haut prétendent tout modifier…
Quant à ceux qui pourraient peut-être
me trouver politiquement correcte,
je les renvoie vers Monsieur Barnabé…
et j’les emmerde.
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