Salut Lecteur !

Aujourd'hui, je voudrais te parler de deux personnes: deux hommes que je ne connais pas personnellement mais dont les objectifs entrepreneuriaux viennent tellement conforter ma pédagogie et ma vision de l'enseignement que j'ai malgré tout l'impression de les côtoyer régulièrement. 

Et pourtant, si tu me lis depuis quelques temps, tu dois savoir que dans ma tête le mot "entreprise" est très, très, très difficilement compatible avec le mot "école".

Benjamin Planche et Vincent Chavinier sont pourtant bien à la tête d'une entreprise et non-fonctionnaires du service public, ce qui ne les empêche absolument pas d'oeuvrer pour le bien public.

Leur entreprise s'appelle Osmose et tu trouveras toutes les informations la concernant en cliquant ici.

Car oui, le but de cette entreprise-là est au service du collectif et son fonctionnement tient réellement compte de l'intérêt des élèves en même temps que des besoins et de la réalité du terrain des enseignants. Je ne sais pas exactement quels étaient les liens de ces deux personnes avec l'Éducation Nationale mais leur démarche témoigne d'une véritable connaissance de notre fonctionnement.

Leur démarche, la voici: partant du constat que nos directives ministérielles et nos chers (très chers) programmes mettent trop peu en avant des compétences pourtant fondamentales dans la construction de tout individu, ils se sont mis à créer des kits à destination des parents et des enseignants sous forme de magazines au départ, proposant des articles, des explications, des idées d'activités, des jeux, des outils pratiques pour travailler  ces compétences avec des enfants. Mais bien évidemment, tout ce travail, pour lequel ils ont fait appel à de nombreux professionnels de l'éducation et du développement personnel, n'est pas gratuit. Sauf que (contrairement à de nombreux éditeurs de manuels scolaires et de matériel pédagogique) Benjamin et Vincent semblent avoir conscience que le plus gros handicap des enseignants (en dehors de leurs ministres) c'est:

 le manque de thune !

Et c'est là qu'ils ont eu une idée assez formidable, plusieurs idées même: il y a déjà le fait de nous proposer des lettres toutes faites à adresser aux associations de parents d'élèves et/ou aux municipalités (oui parce que clairement, TOUT ce que l'on peut proposer aux élèves en terme de matériel comme de sorties dépend ENTIÈREMENT d'une de ces deux entités). On peut bien obtenir de temps à autre des financements émanant directement de l'Éducation Nationale ou d'organismes partenaires mais on parle généralement de projets précis, plutôt ambitieux et chronophages. 

Donc si on souhaite simplement équiper ponctuellement notre classe d'autres choses que de cahiers, crayons, classeurs, on est quand même souvent en mode galère et système D. 

Et l'idée véritablement formidable qu'ont eu ces deux énergumènes, c'est de proposer à tout citoyen désireux de voir réellement un changement au sein de l'école d'en parrainer une...

...de mettre la main à la poche, à la hauteur de ses possibilités, pour contribuer à apporter sa goutte d'eau concrètement afin de permettre à un ou plusieurs enseignants de faire eux aussi leur boulot de colibri.

Parce que les ressources proposées par Osmose sont une véritable mine d'or: il s'agit de permettre aux élèves de developper leur empathie, leur confiance en eux, leur connaissance d'eux-mêmes, de leurs émotions et de favoriser au sein de la classe la coopération, la solidarité. 

Et franchement, quand je vois les difficultés dans lesquelles peuvent se trouver les adultes d'aujourd'hui aussi bien dans le milieu professionnel que personnel, je me dis que vraiment, oui, il est d'utilité publique de développer ces compétences dès le plus jeune âge. 

J'ai la grande chance d'avoir été parrainée par Véronique, que je ne connais absolument pas et qui  fait partie de ces rencontres virtuelles que l'aventure de bloggeuse me permet de faire  et depuis quelques semaines, je découvre peu à peu l'étendue des ressources. 

J'ai déjà testé le kit confiance en soi et celui sur la gestion du stress et j'ai trop hâte de pouvoir continuer de faire profiter mes élèves (et toi au passage Lecteur) de ces pépites. 

Un premier article à découvrir ici, un autre à venir très prochainement. 

Hello Lecteur !!

Est-ce que toi aussi tu t'intéresses au concept d'école en plein air?

Si oui, je te recommande déjà la lecture de cet article-là ainsi que de celui-ci.

Et aujourd'hui, suite à la lecture d'une publication parue sur un groupe Facebook nommé "Ecole du dehors" (si tu ne connais pas, inscris-toi tu verras c'est vraiment chouette !!) , je me suis dit qu'un article recensant des chansons sur cette thématique serait utile à nombre d'entre nous . Alors allons-y, c'est parti !!!

Dans la catégorie comptines que tout le monde connait mais dont on peut éventuellement modifier les paroles, nous avons: 

- "Promenons-nous dans les bois" sur lequel on peut poser ces paroles-là: 

Bienvenus dans la nature,

bienvenus pour l aventure ,

on a besoin de plus rien,

à part de nos petites mains. 

- Sur l'air de "Frère Jacques": 

- "Dans sa maison, un grand cerf"

- "Dans la forêt lointaine"

- "Derrière chez moi" peut-être un peu moins connue donc vous la trouverez ici. 

- Sur l'air du "pont d'Avignon":

J'ai testé pour toi le kit confiance en soi d'Osmose (clique ici si tu veux en savoir plus ou là pour savoir ce que moi j'en pense)

En effet, et malgré le fait d'enseigner dans un milieu dans lequel je pense que les parents ont bien conscience de l'importance de valoriser la confiance en eux de leurs enfants, je constate chez mes CM1-CM2 que nombreux sont ceux qui craignent désespérément l'échec, l'erreur et n'osent pas se lancer dans une activité inconnue. Je m'interroge d'ailleurs sincèrement sur la "bonne" méthode à adopter en tant qu'adulte: à trop valoriser nos enfants, ne les conditionne-t-on pas à être "dépendant" de la parole de l'adulte? A attendre systématiquement le "c'est bien, bravo!" après chaque acte accompli? C'est vraiment difficile de trouver un juste milieu...

Quoiqu'il en soit, en tant qu'enseignante comme en tant que maman, je suis persuadée que, si la parole de l'adulte est importante, la confiance en soi doit se trouver réellement... en soi  et le fait que Vincent, dans la présentation de ce kit, évoque en tout premier lieu l'intérêt d'apprendre aux enfants à bien se connaître m'a d'emblée parlé.

En effet, depuis toujours je mets un point d'honneur dans ma classe à aider les élèves à connaître leurs points forts et leurs points faibles. Je travaille aussi sur les intelligences multiples (explications ici) et c'est exactement ce qui est mis en avant par les auteurs interrogés dans le kit. 

Nous avons ensuite des idées de livres, de jeux, de blogs, de podcasts pour aller encore plus loin sur cette thématique. 

Et enfin (et c'est là que ça devient vraiment concret pour les enseignants ou les parents que nous sommes) une petite dizaine d'activités concrètes à mener en classe ou en famille. 

Avec mes CM1-CM2, nous avons lu et discuté du conte proposé: l'occasion d'un atelier philo qui a permis aux élèves de réfléchir et de s'exprimer sur leur vécu, leur ressenti.

Ils ont également rempli une ligne du temps et un arbre à succès pour lesquels ils ont été amenés à réfléchir à leurs réussites passées et à leurs objectifs à venir. Ce travail se fait sur plusieurs semaines, voire mois et années. Il est bien trop tôt pour en récolter les fruits mais c'est autant de graines que je suis contente d'avoir pu planter grâce à ces activités bien pensées. 

Voilà bien longtemps que je n'avais pas publié dans mon blog mais, heureusement, l'actualité m'a motivée, motivée !!! (et on va essayer de le rester)

Bon, à part si tu vis sur une autre planète, tu n'ignores pas que ce mois de mars 2023 est marqué par une certaine réforme et une certaine contestation, que ça fait quelques semaines, voire quelques mois que certains réforment et que nous on conteste et que du coup, ben, les journées de grève s'enchaînent...

Or, il se trouve que mon opinion sur la grève reste toujours aussi peu tranchée (cf ici) et le beurre qui pourrait éventuellement être mis dans les épinards, lui, risque de ne pas être assez épais pour l'être (tranché).

BREF !

 Le mardi 28 mars, je n'ai donc pas fait grève et je suis sagement allée dans mon école accueillir mes élèves.

Élèves, qui, tout mal habitués qu'ils sont, m'avaient déjà demandé la veille pourquoi mais POURQUOI, je ne faisais PAS grève cette fois. 

J'ai donc décidé exceptionnellement (très très exceptionnellement bien sûr) d'envoyer bazarder programmes et obligations, grammaire et fractions pour consacrer l'entière matinée à assumer pleinement l'une des missions premières du métier d'enseignant à savoir: 

- faire partager les valeurs de la République

et

- agir en éducateur responsable et selon des principes éthiques

(je n'invente rien c'est marqué là)

J'ai donc expliqué à mes élèves que ce matin-là, ils allaient se transformer en véritables enquêteurs, investigateurs, journalistes même et seraient chargés de répondre à ces deux questions:

- Comment fonctionne la République démocratique en France?

- Pourquoi tant de personnes manifestent en ce moment?

Et ça tombe incroyablement bien mais cette semaine-là était celle de la presse et des médias à l'école justement. 

J'étais donc armée d'exemplaires d'Un jour, une actu (journal d'informations spécifiquement dédié aux enfants) et nous avons allègrement développé nos compétences numériques en allant piocher sur Internet des ressources pour tenter de mieux comprendre de quoi il retournait. 

J'ai bien évidemment guidé les élèves dans leurs investigations mais je n'ai, à aucun moment, donné mon opinion personnelle. 

Avec des CM1-CM2, de toute façon, il est déjà très très classique, lorsqu'on aborde en histoire la période de la Révolution française, qu'ils fassent d'eux-mêmes certains parallèles...

"Mais maitresse, ça ressemble quand même toujours un peu à la monarchie, non?"

Dessin de Jo. 

"Euh... non... pourquoi dîtes-vous ça?"

En ce moment, nous sommes sur la période de la Révolution industrielle, nous avions donc déjà abordé précédemment la question de la condition de vie des ouvriers, la création des syndicats, la nécessité des luttes sociales pour l'amélioration des conditions de vie du peuple. 

Je répète donc que je mets un point d'honneur à ne pas leur donner mon opinion personnelle mais quand même... quel plaisir de les entendre dire/demander:

"Ah oui en fait le 49.3 c'est comme un joker mais à la base ça devait rester exceptionnel ! Ils abusent là quand même non?"

ou bien:

"Mais les ministres, leurs retraites à eux du coup, elles sont réformées aussi??"

ou encore:

"Moi ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi les policiers et les CRS, ils ne manifestent pas eux aussi, ça les gêne pas de travailler jusqu'à 64 ans, eux????"...

"En fait, c'est comme si le peuple voulait faire un message clair à Emmanuel Macron et que lui il refuse d'écouter le message clair" (si tu ne sais pas ce qu'est un message clair, clique ici)

C'est l'occasion de leur expliquer certaines choses, qui sont des faits, de les laisser réfléchir et s'exprimer sur d'autres choses, qui sont leurs opinions en devenir. Non, ce matin-là, je n'ai pas fait grève et je n'ai pas non plus manifesté, mais j'ai la sensation d'avoir agi quand même. 

Et mes élèves ont donc produit collectivement un texte que je suis ravie de partager avec toi, Lecteur, afin qu'à ton tour tu puisses le partager avec tes enfants/élèves si tu le souhaites car il n'est jamais trop tôt pour former les citoyens de demain : 

... et histoire d'amitié.

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